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Hammami: Tout comme Ghanouchi, Saïed est en train de ruiner l'Etat

Le secrétaire général du Parti des travailleurs, Hamma Hammami,  était l'invité de Midi Show, ce vendredi 7 janvier 2022, pour revenir sur la situation politique et  sur le transfert de son dossier devant la justice, suite au rapport de la Cour des comptes.

"Qui décide de la justice, en ce moment ?", s'est demandé Hammami, précisant que le président de la République, Kais Saïed, détient tous les pouvoirs, outre la mainmise sur l'armée et les forces sécuritaires, notamment après "le coup d'Etat'". "Kais Saïed ne veut pas entreprendre des réformes judiciaires, dans le but de se protéger, vu que depuis le 25 juillet, il n'a pas cessé de commettre des crimes", a martelé Hammami.

"Comment veut-on que Saïed respecte la justice, alors qu'il ne respecte pas la Constitution", a tonné Hammami, réaffirmant que ce qui s'est passé le 25 juillet n'est autre qu'un coup d'Etat.  Il a, dans ce sens, précisé que son parti n'a-eu de cesse de mettre en garde contre l'imminent danger que représente Kais Saïed.

"Le président de la République, tout comme le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, est en train de ruiner et de diviser l'Etat", a lancé le secrétaire général du parti des travailleurs.

"Saïed veut instaurer un système tyrannique, puisqu'il détient tous les pouvoirs", a encore ajouté l'invité de Midi Show.

Il a, par ailleurs, estimé que la consultation nationale est une illusion, expliquant que seulement 51% des Tunisiens ont accès à internet, d'où le non-sens de la consultation électronique.

Sur un autre plan, Hammami est revenu sur les informations concernant les délits électoraux, faisant savoir que le  premier procès des candidats à la présidentielle est prévu pour le 19 du mois courant.

"J'ai appris que j'étais accusé de délits électoraux, comme tout le monde. Aucune partie judiciaire ne m'a informé de cela", a-t-il affirmé, précisant que Kais Saïed essaie d'induire en erreur l'opinion publique.

"Il m'accuse de délit, alors que la seule chose qu'on puisse me reprocher c'est que mes photos ont été affichées le jour du silence électoral dans quelques régions", a expliqué l'invité d'Elyès Gharbi.

Il a, également, estimé que ces accusations font partie du projet du chef de l'Etat qui vise à salir l'ensemble des politiciens.

Dorsaf Laameri

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